Groupe folklorique Les Jolivettes de Reims (REIMS – Marne)
Créé en 1969, l’ensemble traditionnel champenois « Les Jolivettes » de Reims s’efforce de préserver, de transmettre et de faire revivre les arts et traditions populaires de Champagne. Le groupe a mené un travail de collectage de son patrimoine régional (danses, chants, musiques, costumes, fêtes, coutumes), soit par des recherches en archives soit par des enquêtes auprès des anciens des villages environnants. L’ensemble s’efforce d’adapter son répertoire à l’expression scénique, à travers des chorégraphies toujours renouvelées. Fortes de leurs nombreuses rencontres avec des groupes de qualité, français et étrangers, et des formations qu’elles ont suivies, les Jolivettes cherchent régulièrement à faire évoluer leur spectacle. L’ensemble présente des chorégraphies qui évoquent des scènes de la vie d’antan (les vendanges, la veillée, les lavandières, le carnaval, les mais, le chien de moissons, le départ des conscrits…) mais essaie aussi de travailler des pièces moins théâtralisées et centrées sur certains caractères du répertoire champenois.
L’ensemble se produit régulièrement dans des festivals en France (Argenton-sur-Creuse, Kaysersberg, Rodez, Saint- Marcel, Segré, Saint-Malo, Saint-Amand- Montrond, Gannat, Vichy, Bray-Dunes, Confolens…) et à l’étranger (Allemagne, Pays-Bas, Angleterre, Autriche, Italie, Pologne, Québec, Brésil, Roumanie, Equateur, Hongrie, Chypre, Mexique,), et a reçu le label CIOFF® France pour la qualité de son travail. Les Jolivettes sont également les organisateurs, depuis 1982, du festival international membre du CIOFF® « les Sacres du Folklore », qui se déroule tous les ans à Reims fin juin. Le Festival n’a pas eu lieu en 2020, en raison de l’annulation des spectacles suite à la crise sanitaire. A l’aube de son 40ème anniversaire, sa pérennité est en danger, faute de reconnaissance et d’une baisse de subvention de près de 90 % de la part de la ville de Reims.
Le répertoire champenois présenté par les Jolivettes se compose essentiellement de danses populaires du XIXème siècle : valses, variantes de scottish, polkas, mazurkas, gigues, quadrilles. A ces danses que l’on trouve dans toute la France à la même époque, il faut ajouter quelques danses plus anciennes telles que les branles, ou plus régionales comme la soyotte. Typique de l’est de la France, dansée de la Champagne jusqu’aux Vosges, la soyotte est vraiment la danse propre à notre terroir. A l’origine danse baladoire – c’est-à-dire faite pour se déplacer d’un lieu à un autre, elle alterne des pas pour avancer (marche, polka…) et des pas de ciseaux caractéristiques, parfois accompagnés de mouvements de « scie » avec les bras, qui auraient donné son nom à la danse (en patois champenois, « soyer » signifie « scier »). Un orchestre accompagne les danseurs, au son de l’accordéon diatonique, de la guitare, de la flûte, du violon, de la vielle à roue, parfois du violoncelle et du chant.
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